Retrouvez la liste des viticulteurs de Restigné.

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La vigne

LA VIGNE

La vigne est arrivée dans le bourgueillois en l'an 900, à l'Abbaye de Bourgueil. Entre le Xe et XIIe siècle, elle a commencé à s'étendre dans les communes environnantes. Elle est de cépage CABERNET uniquement, voire peut-être un centième de Cabernet Sauvignon. La superficie totale d'Appellation d'Origine Contrôlée (A.O.C.) Bourgueil est de 1 500 hectares, répartis sur six communes. Restigné couvre la superficie la plus importante avec 500 hectares.

Nos vins de tuffeau sont connus pour avoir beaucoup de caractère : une très grande longueur en bouche. Après une dégustation très approfondie, il fait la queue de paon sous votre palais : c'est ce qu'on appelle un vin de garde. Sur le plateau, au sol graveleux, faisant des vins plus souples, nous les baptisons "vins de printemps" : ils sont très fruités dans leur jeunesse, par contre d'un vieillissement plus rapide : tout cela dépend du millésime - c'est le ciel qui fait la loi, comme pour toute chose, il faut savoir attendre, donner le temps au temps.

Le vignoble est situé au nord de la Loire, en pente douce, sur des coteaux argilo-calcaires bien exposés au soleil, à une altitude maximum de 90 mètres, bien à l'abri de la forêt, qui est couronnée de chênes et de châtaigniers (altitude 110 mètres), ce qui présente l'avantage de nous protéger des vents du nord. Un tiers de notre vignoble est truffé de caves, taillées dans le tuffeau, sous les vignes, une richesse inestimable. Le tuffeau a le pouvoir d'absorber l'eau l'hiver. Les racines des ceps arrivent à pénétrer 2 à 3 mètres, voire plus. Les radicelles profitent de cette réserve, et le tuffeau la restitue à la vigne. De ce fait, plus il fait chaud, plus la vigne est verte. 

Une situation géographique inégalable, située à une cinquantaine de lieues de l'Océan Atlantique, au 4/5 de la longueur de notre fleuve royal, bénéficiant d'un climat tempéré, de plus notre département est une feuille de vigne ! Incroyable, mais vrai.

Texte de Marc Mureau

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Les loges de vigne

LA LOGE DE VIGNE

Au milieu des vignes, à proximité d'un chemin, on peut voir de petites constructions en tuffeau comportant une ou deux pièces, et surtout une cheminée.
Lorsqu'il se mettait subitement à pleuvoir, ou que le soleil se faisait trop brûlant aux temps chauds, ou bien pour faire une petite halte afin de se désaltérer, se restaurer, se chauffer au feu de sarments de vigne… ou faire une sieste, et mettre son cheval à l'abri, le vigneron trouvait un refuge dans ces "loges", où il pouvait également entreposer du matériel.
 
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Le bourg

LE BOURG

Les promeneurs qui arpentent les rues et sentiers de la commune admirent en général son patrimoine immobilier.
En effet, nombreuses sont les maisons anciennes de type angevin, toute en longueur et de plein-pied (les longères) construites en tuffeau, orientées au midi, que leurs propriétaires ont rénovées et souvent fleuries.
Ils découvrent aussi des maisons plus récentes, construites vers le milieu du XIXe siècle à une période de prospérité agricole, maisons bourgeoises à étage, bâties en bord de route ou au fond d'un jardin d'agrément de forme rectangulaire. Elles sont généralement flanquées de petites constructions moins élevées.
Mais ils peuvent également découvrir quelques belles demeures de caractère classées en totalité ou en partie comme bâtiments historiques.
Certains de ces châteaux et demeures peuvent se visiter sur demande.
 
Au centre ville :
l'église, son caquetoire, la mairie, l'ancienne prévôté, le kiosque à musique, une maison du XVIe siècle.
 
Au long des rues du Bourg :
le château de la Philberdière, le manoir de la Plâterie, le lavoir. 
 
Et en partant à travers les vignes :
divers manoirs et châteaux, des loges de Vigne, des caves, des fours à pain, des maisons paysannes, la mare du Mortier et bien sûr… le vignoble.

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La mairie

LA MAIRIE

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, la municipalité de Restigné a entrepris une série de travaux qui devaient profondément modifier l'aspect du centre Bourg.
A l'époque, l'actuelle place de la Mairie était occupée par la propriété de M. Eloi BESNARD et la Mairie était un petit bâtiment tout en longueur adossé à la propriété de M. MÉNARD au sud de l'église (10 x 3 m à l'origine - allongé à 19 m en 1848).

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Délibération du Conseil Municipal de 24 janvier 1866
...Considérant que depuis des années la population désire voir disparaître la maison de M. BESNARD qui a toujours été considérée comme l'obstacle le plus sérieux à l'agrandissement de la place du Bourg, considérant que l'enlèvement de cette construction aurait l'avantage de procurer un emplacement d'une Mairie laquelle se trouverait placée à une petite distance du bâtiment actuel...
...décide qu'il y a lieu d'autoriser M. le Maire à acquérir de M. BESNARD la propriété qu'il possède sur la place du Bourg.
    
Délibération du Conseil Municipal du 10 mai 1868
...M. le Maire a exposé que, pour se conformer au désir qui lui a été exprimé, il a fait dresser le plan et devis nécessaires à la construction d'une Mairie ayant pour annexe une petite halle, un logement pour le garde-champêtre, une remise pour les pompes à incendie et une chambre de sûreté..., il dépose sur le bureau le plan et devis qui ont été exécutés par M. DAVIAN architecte à Chinon.
Le Conseil vote à l'unanimité la somme de 25 000 F pour la construction d'une Mairie conformément aux plan et devis précités.
 
20 décembre 1871 : réception des travaux
21 avril 1872 : 1ère réunion du Conseil Municipal dans la nouvelle Mairie - décision est prise de vendre les matériaux provenant de l'ancienne Mairie et de céder à M. MÉNARD la moitié du mur mitoyen qui dépendant de l'ancienne Mairie.

L'église

L'EGLISE SAINT-MARTIN

En 862, un acte du roi Charles le Chauve définit Restiniacus et ses chapelles comme propriété de la communauté Saint Martin de Tours, possession confirmée en 903 et 916 par le roi Charles le Simple, puis attestée par une bulle du Pape Alexandre III en 1177. Une lettre de Charles permit aux habitants de fortifier l'église et les environs par des emparements, barbecannes, fossés, pont-levis. À cette époque, un fossé entourait l'église et le centre du bourg. L'église fut classée monument historique en 1909.

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Le clocher d'origine, tour rectangulaire surmontée d'un beffroi percé de baies en plein cintre, a été surmonté au XIVe siècle d'un nouveau beffroi couronné d'une corniche sculptée de têtes de personnages puis coiffé d'une flèche octogonale (1912). Il a été flanqué à l'ouest d'un contrefort et au sud d'une tourelle d'escalier surmontée d'une flèche en pierre.
La chapelle nord (XIIIe siècle) comporte une abside à voûte angevine. Les murs sont ornés de fresques représentant les quatre évangélistes : Luc (le taureau), Marc (le lion), Jean (l'aigle), Mathieu (l'ange).
La chapelle sud (XIVe siècle) est dédiée à Saint-Vincent. Les vitraux représentent Saint-Vincent, Saint-Pierre et Saint-Jean l'Evangéliste.
La façade ouest (XIe siècle) est flanquée de contreforts d'angles et de deux contreforts moins élevés de chaque côté du portail (XIXe siècle) et surmontée d'une fenêtre en plein cintre. Le pignon, qui occupe toute la largeur de la façade, a été fortement surélevé au XVe siècle. Il est décoré d'un appareil réticulé et d'un grand triangle fermé par un cordon de pierre.
La façade sud est percée d'un portail dont la porte a été rétrécie de vingt centimètres de chaque côté et dont le linteau a été rajouté et soutient les parties supérieures parvenues à peu près intactes, les plus intéressantes :
- un cintre composé de deux rangs de claveaux terminés en pointe qui s'emboîtent l'un dans l'autre, puis d'un cordon de palmettes finement sculptées. Le tympan se compose de quatre pierres sculptées, représentant un lion, deux animaux fantastiques, et Daniel entre deux lions, surmontés de peltes avec fleurs de lys.
- la nef, hormis la charpente apparente refaite à la fin du XVe, est fort bien conservée. Les fenêtres en plein cintre ont été murées au nord.
Le chœur (refait au XIIe siècle) est une construction caractéristique  de l'Ecole Gothique Angevine. Les clefs d'arc et de voûte ont été richement décorées de personnages au XIXe siècle.
Les vitraux du chevet plat représentent Saint Charles Borromée et Saint Martin.
Le porche en charpente date du XVIe siècle ; il constitue le caquetoire.

Le kiosque

LE KIOSQUE

Le kiosque de Restigné est un petit édifice qui marque le centre de la place de l'église.
Construit à la fin du XIXème siècle sur un plan hexagonal de six mètres de diamètre, il comprend deux niveaux qui recouvrent chacun une fonction.
Le premier, une chambre de sûreté, servait à l'enfermement des errants pour quelques jours ; il est semi enterré, ce qui permet son aération par quatre meurtrières au ras du sol.
Le second, le kiosque, accessible par cinq marches est délimité par six colonnes en fonte, scellées dans la plate forme et reliées entre elles par des balustrades en fer forgé.
Le tout est recouvert par un toit d'ardoises à six pans qui pourrait être surmonté d'une pointe (dont le procès verbal d'adjudication de 1889 fait mention). Il s'agissait d'une boule en bois et zinc qui donnait de la légèreté à ce toit relativement imposant par rapport à la structure porteuse.
En 2002 les marches ont été restaurées.

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Le lavoir

LE LAVOIR

Il y a sans doute bien longtemps qu'un lavoir a été établi sur le site actuel, alimenté par une des sources qui jaillissent au pied de la terrasse alluviale. Le lavoir était en effet indispensable à la population d'une agglomération rurale : le rinçage du linge demande en effet de grandes quantités d'eau très pénibles à puiser et risquant de mettre le puits à sec, surtout en été. La pureté de l'eau était essentielle. Lorsqu'il fut question que le propriétaire de La Philberdière établisse un plan d'eau, il lui fut demandé avec insistance de préserver l'arrivée directe de la source au lavoir, afin que celui-ci ne reçoive pas uniquement l'effluent de cette pièce d'eau qui, bien sur, du fait de l'exposition solaire aurait été chargé en matières organiques animales et végétales, ce qui aurait compromis la blancheur du linge. Les lavandières se rendaient au lavoir avec de petites charrettes à roues métalliques ou charronnées, qu'elles tiraient elles-mêmes ou qu'elles faisaient tracter par un chien. Outre le linge à rincer, elles apportaient le battoir, une caisse à laver et parfois une planche à laver.
Le lavoir actuel, en appentis avec poteaux en fois sur la façade a une largeur de quatre mètres quarante et la couverture s'appuie sur le chapeau du mur de la Philberdière sur dix-huit mètres.

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La prévôté

LA PRÉVÔTÉ

7 place de l'Eglise
 
Restigné était une des quinze Prévôtés dépendant autrefois de la Collégiale Saint-Martin de Tours. Le Prévôt, seigneur de la Paroisse, était un grand personnage, gérant les biens de la Collégiale et ayant droit de justice. Le dernier Prévôt de Restigné, Chapt de Rastignac, fut fusillé à Paris pendant la Révolution. Le presbytère est devenu une propriété privée dont la façade en tuffeau remaniée au XVIIe siècle est accompagnée d'une tour d'escalier polygonale en brique et pierre ; près de cet édifice subsiste une tour cylindrique en brique et pierre, qui était utilisée, au temps de la Prévôté, comme prison.

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Le manoir de la Platerye

LE MANOIR DE LA PLATERYE

15 route de Tours
 
Le château était un fief relevant de Saint-Michel sur Loire. C'est une construction de XVIIe siècle située au cœur d'une vaste cour autrefois enfermée dans une enceinte. Le mur percé d'un portail d'entrée, comporte deux pavillons rectangulaires dont l'un était une ancienne chapelle.
Le logis central, qui se développe entre deux pavillons à fronton triangulaire, est percé d'une porte en cintre surmontée d'un fronton courbe. Ce logis a été prolongé au XVIIIe siècle de deux ailes basses, à l'est et à l'ouest. Plus loin, une tour cylindrique était la tour d'angle sud-ouest de protection de l'enceinte du parc. 

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La chapelle datant du XVIIe siècle (1669), l’idée naissante fut de reconstituer la nef, en s’inspirant de chapelles de France sous le règne de la régence et de Louis XIV. Lors de l’achat de la propriété en 2004, rien n’existait, ni rétable, ni autel, ni mobilier…
La première pièce trouvée fut un rétable du XVIIIe siècle restauré doucement.
La scène centrale est une reproduction sur toile de Louis LE NAIN (1600-1648) , L’adoration des bergers, faite et achetée spécialement pour l'occasion.
Un tabernacle provisoire et restauré également vient soutenir ce rétable; un autre tabernacle XVIIIe siècle viendra le remplacer, après sa restauration. En contrebas de celui-ci, de droite à gauche sont prévus 2 consoles pouvant recevoir 2 statues de 70 cm de hauteur.
L’autel est déjà dessiné et sera réhabilité selon une copie d’un autel versaillais du XVIIe siècle.
Les murs de façade de la nef et les murs latéraux sont réhabilités en fonction des éléments de bas et haut relief et du mobilier trouvés et des  lambris du XVIIe et XVIIIe siècle. Les peintures des lambris sont réalisées en peinture à l’ancienne et patine. Certains éléments de boiseries à la feuille d’or, par les soins du propriétaire lui-même. La voûte en lambris sera nettoyée dans son intégralité et protégée d’une cire incolore. Deux lustres en bois doré et bougies de cire viendront finaliser le décor céleste. Les autres murs seront restaurés afin de mettre en valeur la pierre de tuffeau existante sous le ciment actuel à détruire.
Les vitraux sont en cours de devis par un maître verrier d’Indre-et-Loire.
Les sols existants aujourd’hui et certainement maçonnés durant la période de 1935 à 1958, par l’orphelinat d’Auteuil, seront détruits et reconstitués avec les tommettes du XVIIe siècle des greniers du château. Le mobilier (chaises et fauteuils) est en cours de recherche, ainsi que les objets religieux datant de cette époque.
Une table de communion (balustrade) séparant la nef de l’intérieur est en cours de dessin, selon les éléments d’époque.

Le chateau de la Philberdière

LE CHATEAU DE LA PHILBERDIÈRE

En lisière de Lossay se dresse le beau portail en plein cintre du château, encadré de pilastres doriques soutenant un encadrement très classique orné de rosaces. De part et d'autre se trouvent deux pavillons quadrangulaires.
Une belle allée bordée d'arbres conduit au château dont la façade présente au centre une tour polygonale du XVe siècle coiffée au XIXe d'une sorte de dôme.
Tout près subsiste une ancienne tour circulaire (fuye), en pierre, avec des murs de 90 cm d'épaisseur, et plus de 8 m de diamètre intérieur, ainsi qu'une éolienne de type Bollée (fin XIXe).
 
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